Il y a un billet qui parle de notre quête obsessionnelle du bonheur. L'argument d'Agnès du monolecte est de nous montrer comment la pub a dévoyé l'idée du bonheur.
Comme la discussion dans les commentaires s'allonge, je poste ici les quelques questions qui me turlupinent :

Je me demande si la notion de bonheur est universelle, d'une part; et d'autre part si l'on peut en donner une définition.
Dans le premier cas : quelle idée un indien de l'amazonie ou des hauts plateaux andins, un paysan chinois du Qinghai se font du bonheur ?
Et dans l'autre cas, que recouvre cette notion ? A-t-on tous la même idée de ce que doit être le bonheur ?

Dans mon adolescence, je me représentais le bonheur comme un état stationnaire. Tout est à l'étal. Exactement ce que décris Agnès : rien à voir. Passionnant, n'est-ce pas ?!
Actuellement, je pencherai pour une théorie de la "granularité".
L'état de bonheur ne peut pas être permanent ou continu, c'est seulement un ressenti bref, quand tout est en accord avec soi-même et le monde qui nous entoure.
Et qui est bien différent de la simple satisfaction (intellectuelle, émotionnelle, ou autre) ou de l'expérience d'un état d'hyper conscience.

Oui, c'est probablement un état d'esprit. Encore faut-il y accéder, et notre capacité à y accéder est éminemment variable.
Cela suppose un long apprentissage ou à tout le moins un regard objectif (!!) sur soi-même.

Maintenant, chacun a-t-il sa représentation personnelle, ou est-elle induite par notre vécu et nos traditions collectifs ?
Est-ce que le paysan chinois de tout à l'heure voit l'accession au bonheur du même oeil que le notre ? Est-ce que ce concept existe dans la tradition confucéenne? Taoiste ?
Sans parler de toutes les autres cultures.

Commment les personnes qui se considèrent heureuses sur terre décrivent-elles cet état ?
On pourrait inventer une chaire de recherche en accession au bonheur avec enseignement comparé et exercices pratiques !