4 jours dans le pays basque c'est juste suffisant pour un aperçu.
Biarritz, un mélange de Nice et de Monaco vernissé d'embruns atlantique,
Bayonne ? une jolie cathédrale dorée.

vers le col d'Ispeguy dans la foret

Les collines basques : trop verdoyantes pour être honnêtes, je soupçonne une abondance de pluie insuportable pour la méditerranéenne que je suis. Et parsemées de grrrrossses maisons basques à colombage rouge, et vert de temps en temps. En grimpant un peu plus haut le long des sentiers, on ressent cette petite pointe d'éxotisme juste pour sentir que ces montagnes-là ne sont pas du tout alpines mais pyrénéennes.
Ce sont les vautours en vols circulaires et populeux au-dessus de nos têtes, les moutons à tête noire et à poils longs et non plus frisés, les petits chevaux en pâture avec leur cloche autour du cou, comme des vaches. Et l'herbe n'est pas la même j'en suis sûre, j'ai vu des lichens parfaitement étranges, d'énormes champignons poussés le long des troncs abandonnés dans les forêts de hêtre qui n'existent plus à l'Est.
Je ne connaissais pas vraiment les hêtres avant. L'air d'une forêt de fayards ne se compare pas à celui d'une forêt de chênes. La lumière y est plus dorée, certes, mais il y règne une atmosphère légèrement distordue, vaguement mystifiante. En regardant bien, on voit que les hêtres ont une propension très nette à la mutation génétique. Branches tortueuses, troncs poussés les uns dans les autres ou totalement alambiqués pour suivre on ne sait quelle chimère ; je n'y ait entendu aucun habitant sylvestre ... Et voila, il me faut repartir à nouveau vers les plats pâturages de bord de Loire et laisser les vagues et les crêtes derrière moi ...