moemoeA remix

Un petit tour à Paris pour envoyer mon premier satellite sur orbite (ben oui, il va faire décoller des fusées !...). Il fallait bien en profiter pour se mettre à jour du trend arty.
Vu que toute les galeries sont fermées au mois d'Août, il me restait le choix entre le Parc de la Vilette, le Quai Branly et le Palais de Tokyo.
Hier, sur Paris le temps était de la catégorie "franchement menaçant" voir "pluvieux". Surtout le matin. N'écoutant que mon courage, j'ai laissé tomber la Vilette (j'aurais peut-être pas dû ..) et va donc pour la nouveauté Nouvel (hu hu !..) et son vis-à-vis la presque ruine de l'avenue d'Iena.

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Même si je ne fait pas partie des précurseurs en blog, cela a correspondu exactement à ce qui me manquait quand j'ai fait mon premier site (ne cherchez pas, il a disparu dans les tréfonds du web ) : des pages dynamiques, où l'échange devenait possible.

Le format carnet me permettait de publier directement mes travaux, et d'avoir un certain retour.
Donc, quand j'ai commencé le premier moemoea, je voulais surtout en faire une vitrine de mon travail, un espace d'expérimentations _ merci aux oseRaleurs et oseRàleuses !!! _. Il n'était pas question pour moi de me raconter.

Au bout d'à peu près 2 ans, je m'aperçois que tout n'est pas aussi simple ...
L'intérêt des blogs tient aussi aux gens IRL* qui transparaissent à travers. Je ne peux pas simplement être celle qui publie, sans rien dire de ce que je suis.
Bon, c'est pas pour ça que je vais vous raconter ma vie, hein ! (enfin, c'est pas encore prévu).
Mais j'ai besoin d'échanger mes idées, mes doutes.
Je sors de cette année en auditrice libre pleine de questions, je ne sais plus trop bien où j'en suis . J'ai envie d'en parler ici, d'engager la conversation, d'écouter votre opinion à propos des sujets qui me chiffonnent.

Je vous le dis tout de suite c'est pas sur la théorie du ménage que je m'interroge, je suis définitivement du genre sansougne, et je le revendique. On peut pas faire l'artisse et être une fée du logis. Encore, que ... il ya peut être une esthétique de l'étagère bien ordonnée à la Warhol ? Des murs repeints à la Sol Lewitt ?

Non, je me demande plutôt où est la place des artistes dans la société. Est-ce qu'on a besoin de nous ?
Quel est le rapport du public à une oeuvre plastique ?
Qui est le public ?
Bon, j'arrête ma petite liste, ça fait déjà un sacré boulot en perspective.

*: In Real Life

Il y a un billet qui parle de notre quête obsessionnelle du bonheur. L'argument d'Agnès du monolecte est de nous montrer comment la pub a dévoyé l'idée du bonheur.
Comme la discussion dans les commentaires s'allonge, je poste ici les quelques questions qui me turlupinent :

Je me demande si la notion de bonheur est universelle, d'une part; et d'autre part si l'on peut en donner une définition.
Dans le premier cas : quelle idée un indien de l'amazonie ou des hauts plateaux andins, un paysan chinois du Qinghai se font du bonheur ?
Et dans l'autre cas, que recouvre cette notion ? A-t-on tous la même idée de ce que doit être le bonheur ?

Dans mon adolescence, je me représentais le bonheur comme un état stationnaire. Tout est à l'étal. Exactement ce que décris Agnès : rien à voir. Passionnant, n'est-ce pas ?!
Actuellement, je pencherai pour une théorie de la "granularité".
L'état de bonheur ne peut pas être permanent ou continu, c'est seulement un ressenti bref, quand tout est en accord avec soi-même et le monde qui nous entoure.
Et qui est bien différent de la simple satisfaction (intellectuelle, émotionnelle, ou autre) ou de l'expérience d'un état d'hyper conscience.

Oui, c'est probablement un état d'esprit. Encore faut-il y accéder, et notre capacité à y accéder est éminemment variable.
Cela suppose un long apprentissage ou à tout le moins un regard objectif (!!) sur soi-même.

Maintenant, chacun a-t-il sa représentation personnelle, ou est-elle induite par notre vécu et nos traditions collectifs ?
Est-ce que le paysan chinois de tout à l'heure voit l'accession au bonheur du même oeil que le notre ? Est-ce que ce concept existe dans la tradition confucéenne? Taoiste ?
Sans parler de toutes les autres cultures.

Commment les personnes qui se considèrent heureuses sur terre décrivent-elles cet état ?
On pourrait inventer une chaire de recherche en accession au bonheur avec enseignement comparé et exercices pratiques !

Les vacances au ski, c'était bien.
Surtout quand on recommence le week-end suivant avec ses copines.
Je suis montée là :

Là, c'est le sommet du mont des Merveilles, d'où on peut voir l'île du Levant tout à droite sur la photo ....
Depuis, je suis la tête dans le guidon pour préparer une installation dans l'école.
Comme la plupart de mes copines ne seront pas là, je vais faire une page ici pour montrer quelques images.
Il n'y aura pas de lien direct, partez à la chasse au clic.

et puis, les commentaires sont rouverts.

Je m'échappe une semaine respirer un peu d'air frais et prendre un peu de hauteur !
Soyez sage !

Je ferme momentanément les commentaires : depuis quelques jours, des petits malins squattent moemoeA ...

Depuis un moment, je lis les effets de ce virus circulant de blogs en blogs.
Comme ça me paraissait rigolo et que j'ai réussi à trouver 6 faits sans trop me fatiguer et sans être contaminée, voila :

On ne peut pas dire qu'être affublée de longues guiboles soit une lacheté de la nature !...
Cependant, il me faut supporter la Malédiction du pantalon trop court :
tout ce qui s'apparente à de l'équipement sportif (ciré, pantalon de ski) m'arrive inéluctablement quelques centimètres au-dessus de la cheville - les renforts des genoux migrant vers le haut ...

En déménageant il y a presque 2 ans sur les bords de Loire, j'ai réalisé que je n'avais jamais vécu ailleurs qu'en montagne ou au bord mer.

J'ai une théorie sur la vie : il faut savoir tout faire,se débrouiller dans n'importe quelle circonstances, on ne sais jamais.
Y compris savoir passer des cols enneigés à ski, et traverser l'atlantique à la voile.
D'ailleurs le plus beau compliment que j'ai reçu de mes enfants c'était : "maman, tu sais tout faire".
Prochaine étape : apprendre à faire des paniers (ben oui, quand on n'aura plus de plastique)

Il n'y a jamais eu de télé à la maison. Les enfants suggèrent quelquefois, sans trop d'illusions.
Et depuis qu'on peut regarder des DVD sur l'ordinateur ...

Je lis à une vitesse supersonique, ce qui fait enrager Chéri.

Je hais les angles droits, tout ce qui est bien carré, cadré. Je préfère l'incertitude, le tortueux.
Les chinois disent que plus les rochers, les arbres sont tordus, plus ils sont noueux, mieux ils captent l'énergie cosmique circulant entre ciel et terre.

moemoeA s'en va au Sud pour quelques jours.
Seulement, le Sud pour moi n'est pas uniquement synomyme de soleil, c'est aussi le Mercantour qui vient baigner ses pieds dans la méditerranée.
C'est là qu'entre copines, nous nous baguenaudons, skis aux pieds, le souffle court, à la rencontre des elfes :

Pour ce faire ayez quelques bons copains.
Formez un groupe de plus de 2 personnes mais inférieur à 5.
Attendez le coeur de l'hiver.
Choisissez même une journée de mauvais temps : vent, neige, un peu de brouillard sierrai tout à fait.
Partez faire une randonnée à ski.
Pas d'exploit sportif en perspective, juste une jolie balade entre personnes de bonne commpagnie, histoire de "prendre l'air".
Le but de cette randonnée sera un col ou une belle pente enneigée, pourvu que l'itinéraire passe en forêt.
Démarrez tranquillement, en devisant, laissez vous pénétrer par le paysage.
Vos os se changent en pierre, tous vos pores vibrent sous le souffle de la montagne.
Attaquez la trace en longue double file de skis filant sur la neige.
Sortez vos antennes, résonnez sous le vent qui chante sur les cimes, dérivez avec les flocons entre les branches.
En passant près d'un ruisseau, ralentissez. Observez. Noyez votre regard dans le courant qui se faufile, alerte, entre les blocs chapeautés de blanc.
Ennivrez vous des teintes rouillées, miroitant dans l'onde.
Maintenant, allongez la foulée.
La trace grimpe, s'enfonce un peu plus profondément entre les fûts.
La note du vent monte d'un cran, les flocons s'enfuient chassés par les rafales.
Forcez l'allure car vous vous êtes laissé distancé et la pente s'accentue.
Sentez vous autour de votre être la vie qui pousse ?
Encore quelques efforts, vous y êtes presque.
Tout s'efface dans le blanc autour de vous, votre souffle pulse.
Encore trois pas. Une rafale. De longues écharpes de givre se dissolvent arrachées par la bise.
Là. Retournez-vous. Les voyez-vous qui s'échappent entre les troncs dans un tourbillon d'élégant drapés ?

Les enfants en grandissant nous renvoient à notre propre vécu à leurs âges.
L'entrée au collège de mon ainé a été l'occasion de revivre une période de mon enfance que j'aurais préféré oublier.

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